Contemple, ami, ce Nègre au labeur épuisant
Entends la douce plainte en secret murmurée
Par cette conscience esclave et emmurée
Qui vient tordre parfois son sourire luisant!
Il est une pensée habitant ce corps lourd
Sous cette peau d'ébène et dans ce bras puissant!
Respecte dans la bête un esprit agissant
Sous le masque grossier, son humanité sourd!
Car cet être est ton frère, et toi son tourmenteur
Toi qui te crois son maître et d'un discours menteur
A depuis trop longtemps cru le funeste charme
Allons, vois sa misère, et saisissant un linge
Éponge la sueur sur sa face de singe
Peut-être y verras-tu s'écouler une larme!
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